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AFUS - Culture matérielle


Médecine populaire : utilisation des végétaux dans la confection de remèdes (recettes)
Du temps où les remèdes pharmaceutiques et autres médicaments n'existaient pas, les gens se soignaient et soulageaient leurs maux à l'aide de remèdes faits avec des végétaux. Voici quelques exemples de remèdes naturels.

Pour la grippe et le rhume par exemple, certaines personnes utilisaient de la gomme d'épinette qu'ils faisaient fondre puis diluaient le sirop avec de l'eau et un peu de miel pour en faire de la tisane.  Le sirop obtenu à partir d'un mélange de bière et de sucre blanc bouillis était également utilisé, tout comme le camphre dont les malades se frottaient le cou et la poitrine afin de dégager les voies respiratoires.  Enfin, la 'mouche de moutarde', mélange de farine, d'eau et de moutarde séchée, était appliquée sur la poitrine pour guérir une grippe ou une bronchite.

Le mal de dents, quant à lui, pouvait être soulagé à l'aide d'un clou de girofle posé directement sur la dent douloureuse.  Aussi, une goutte d'huile de clou de girofle pouvait être déposée dans la dent malade pour engourdir le nerf.  Le mal de tête était apaisé à l'aide de pommes de terre tranchées, sans enlever la peau, et posées directement sur le front du souffrant.

La tige de quenouille, qui est une plante que l'on trouve facilement en été près des lacs et des rivières, était très utilisée auparavant et ce pour soulager et soigner de nombreux maux tels que les brûlures, les égratignures et les abcès.  On épluchait la tige afin de récupérer la sève qui était appliquée directement sur la blessure.  Le plantain, une plante à feuilles que l'on trouve toute l'année dans les forêts, était aussi très utilisé pour la guérison des brûlures et des égratignures qui devaient tout simplement être recouvertes de pétales de la plante et d'un bandage.

La menthe, la verveine et la passiflore étaient utilisées en tisane pour faciliter le sommeil.  Les feuilles des fraisiers quant à elles étaient infusées dans de l'eau et servies pour guérir les maladies de peau telles que l'eczéma et la grattelle.

Parmi les plantes analgésiques, il est possible de citer les écorces de bouleau et de tremble bouillies et servies comme cataplasme contre le mal.

Techniques de conservation des aliments
Autrefois, lorsque la technologie et les appareils ménagers que nous possédons aujourd'hui n'existaient pas, les gens avaient recours à des techniques pour conserver les aliments tels que les fruits et les légumes, la viande, les liquides, etc.

La première technique est celle de conservation par le froid en utilisant de la glace pour faire geler et donc congeler la nourriture, cette technique est notamment utilisée pour la viande.  En hiver, des blocs de glace étaient découpés puis empilés dans une remise sans fenêtre.  Les aliments étaient entourés de neige et de glace recouverts de sciure de bois, aussi appelée bran de scie (''brin-de-scie'').  Quelques variétés de légumes n'étant pas trop fragiles étaient également conservées par le froid, comme les navets et les carottes.  Ces légumes étaient cueillis a l'automne puis placés dans des caisses remplies de terre entreposées dans les caves afin qu'ils gardent leur fraicheur pendant l'hiver.

Le deuxième procédé de conservation était celui dit de préparation sèche.  Le séchage était utilisé pour les viandes et les poissons qu'on laissait au soleil et qui se déshydrataient sous l'effet de la chaleur et pouvaient ainsi être conservés pour une longue durée.  Le fumage était aussi une méthode utilisée pour les viandes.  Puisque seules quelques personnes pratiquaient le fumage, les gens de la région leur apportaient leur viande puis venaient la récupérer quand c'était prêt.  Le fumage se faisait dans une bâtisse à deux compartiments reliés par une petite fenêtre: d'un côté se trouvait le feu, de l'autre la viande.  La personne chargée du fumage devait entretenir le feu nuit et jour pendant une période allant de trois jours à une semaine, ceci dépendant de l'épaisseur et la qualité de la viande mais aussi du feu.  Le fumage, qui à la fois permettait de mieux conserver la viande mais lui apportait également une saveur supplémentaire, était utilisé pour faire du jambon fumé et du bacon.  Le lard du cochon quant à lui, était conservé par salage, aussi connu sous le nom de saumure.  Dans le saloir, on interposait la viande (ou le poisson) avec des couches de sel dans des récipients en bois qui était ensuite lavée et ''dessalée'' avant cuisson.

Pour ce qui était des aliments plus fragiles, par exemple les légumes, ils étaient mis en conserves avec un peu de sel et soit de l'eau, de l'alcool ou du vinaigre.  Ce mode de conservation, le plus commun dans la conservation des aliments, était utilisé pour les légumes cultivés dans les jardins (concombres, choux, céleri, navets, betteraves, tomates, pommes de terre, etc.).  Les fruits quant a eux étaient cuisinés en confiture ou en gelée, cuits dans de l'huile et du sucre.  L'ail était tressé et suspendu dans la cave.  Le lait et la crème étaient conservés dans un puits, dans la glacière, la pièce où étaient placés les blocs de glace.

Le feu, ses utilisations et ses croyances dans la vie domestique
Dans la vie domestique paysanne, le feu avait une place importante puisque les individus pouvaient se chauffer, s'éclairer mais aussi cuire les aliments avec l'utilisation de la chaleur et de la lumière dégagées par le feu.  Il pouvait également être utilisé pour enfumer les abeilles lors de la récolte du miel, chasser les moustiques, effrayer les animaux sauvages pendant la chasse, servir de signal de détresse lorsqu'une personne se perd ou encore célébrer les fêtes comme la Saint-Jean.  Pour s'éclairer, on utilisait des lampes à huile, des fanaux et des chandelles tandis que pour se réchauffer et se faire à manger, les gens comptaient principalement sur le poêle à bois et la 'truie' qui est poêle à bois rudimentaire fabriqué avec un bidon de métal découpé en son extrémité pour pouvoir charger le bois et évacuer la fumée.

Le feu était entre autres utilisé pour préparer la terre à l'agriculture.  Ainsi, on posait le bois (branches, souches et foin) sur la terre pour y mettre le feu.  Ensuite, un labourage permettait de mélanger les cendres à la terre pour servir d'engrais.  Le feu était aussi nécessaire à la cuisson des aliments et pas seulement grâce aux poêles à bois.  En effet, il était possible de faire cuire la nourriture à l'extérieur des habitations.  Il s'agissait de creuser la terre pour y enfouir des aliments protéger de la terre par un pochon, de les recouvrir et de faire un feu à cet endroit, au dessus du trou.  Il était ainsi possible de cuire des plats mais aussi du pain.  Une variante de cette technique consiste à faire un trou, y déposer des braises puis le chaudron remplis d'aliments, de recouvrir le chaudron de terre et de laisser cuire pendant la nuit, les mois d'été.

Les individus se servaient aussi du feu pour conserver les aliments grâce à la technique du fumage présentée plus haut (voir techniques de conservation des aliments).  La croyance liée au feu la plus répandue semble être la suivante : lors de tempêtes, on allumait des chandelles bénies ou des cierges pour protéger la famille et éloigner le mauvais temps.  Certaines familles brûlaient également des rameaux pour éloigner la tempête.

Artisanat : art, métiers et savoir-faire
  • Artisanat d'art : Crochet, courtepointe, tricot / Réalisation d'une maquette d'église / Métiers du bois /
  • Métiers traditionnels et savoir-faire : Forgeron / Boulanger / l'érablière
L'érable permet, par extraction de sa sève (aussi appelée 'eau d'érable'), la production du sucre, du sirop et du vinaigre d'érable.  Les exploitations d'érables, aussi appelées érablières, sont de moins en moins nombreuses mais restent un élément fondamental du patrimoine folklorique du Canada français.  Selon la méthode traditionnelle, la sève de l'érable est recueillie communément à la fin du mois d'avril, grâce à une petite entaille faite dans l'arbre et à l'insertion de gouttières (ou 'gouterelles') dans le tronc.  Un traineau tiré par un cheval, parfois appelé 'chienne' ou 'diable', sert à transporter les tonneaux de sève jusqu'à la cabane à sucre.  La sève récoltée, aussi appelée 'eau d'érable', est ensuite entreposée dans un évaporateur chauffé par une fournaise alimentée par du bois de coupe.  Cela permet à la sève d'épaissir.  Lorsque la sève a atteint la consistance désirée, on fabrique la tire qui, a l'aide de bâtonnets, sera refroidie sur la neige.

Le sucre d'érable était façonné à l'aide de moules fabriqués en bois d'érable.  Le sucre en blocs de 10 à 11 livres chacun était enveloppé dans du papier journal et entreposé dans une poche de jute.